STRATÉGIE MOBILE — S’il est aujourd’hui indéniable qu’il ne soit plus nécessaire d’expliquer pourquoi les marques doivent être présentes sur le téléphone mobile ou la tablette de leurs clients (et encore que), il subsiste toutefois des interrogations quant au choix de la stratégie à adopter : application native ou version mobile optimisée uniquement ou encore quels systèmes d’exploitation mobile…
Certains éléments de réponses peuvent déjà être apporté. Avec 50% de part de marché en France, Android domine désormais largement iOS (33%) qui voit son influence diminuer sur ce segment mais ce dernier conserve malgré tout son avance sur le marché des tablette (55% contre 40%) avec un risque de dégradation néanmoins.
À l’occasion de l’événement Le Mobile 2013, l’Institut Harris Interactive a mis en avant les éléments contextuels qui permettent de parvenir à développer une stratégie mobile réussie.
Il y a toujours de bonnes raisons pour une marque de développer son application
Les marques ont tout intérêt à vivre au sein d’une application native pour affirmer leur présence. Il s’agit de s’octroyer de manière permanente une place de choix au sein de l’univers mobile du consommateur. En effet, l’application assure la continuité dans la relation avec le consommateur et dans l’usage par l’intermédiaire des notifications en temps-réel ou différé (Notifications Push). En outre, l’application assure une expérience utilisateur plus riche, plus aboutie grâce à une flexibilité accrue dans les données stockées localement (accessibilité hors ligne en situation de mobilité par exemple). Enfin, une application ou un service mobile peut être l’occasion pour une marque de monétiser ses services via des outils d’achats intégrés (In-App purchase) ou en distribuant des options premiums. De plus, à l’usage, le réflexe de l’utilisation d’une « application » l’emporte sur la version Web Mobile ou WebApp (via le navigateur Safari par exemple) à en croire les chiffres d’usage classique du smartphone.
En fonction des usages, les utilisateurs de smartphones et de tablettes utilisent des applications ou les versions web mobile
De ces préférences, il resort des vérités dites de « bon sens » – vous en conviendrez aisément. Pour autant, selon le secteur d’activité, vous serez alors incité à davantage privilégié une approche contextuelle plus forte avec un enclin à l’optimisation pour le mobile web ou natif selon les cas. Si pour communiquer, vos utilisateurs ont davantage tendance à utiliser les applications du téléphone (SMS, Email, Skype, Libon, WhatsApp ou encore Facebook Messenger), la consommation de contenus médias est plus orienté web (43%) : la publication tardive d’une version mobile pour iOS 6 de YouTube étant peut-être l’une des raisons. En revanche, le jeu dispose effectivement d’un terrain de chasse gigantesque au travers des catalogues d’applications mobile et il existe aujourd’hui peu d’expérience valable en situation non native notamment pour cause de contraintes techniques.
Panorama de consommation des applications mobiles
Les utilisateurs mobiles utilisent 5 applications quotidiennement
[zilla_one_half]Sur un smartphone, 35 applications sont installées en moyenne dont 3 payantes (le modèle freemium a de beau jour devant lui) Parmi ces apps, seulement 11 applications sont utilisées régulièrement (au moins une fois par semaine), 5 le sont quotidiennement, 10 applications ne sont quant à elle jamais utilisées. [/zilla_one_half] [zilla_one_half_last]Les interrogés déclarent à ce titre que 9 applications ont été téléchargées au cours des 3 derniers mois et qu’1/3 ne sont déjà plus du tout utilisées : Le risque pour une marque était de rester inactive sur l’écran d’accueil d’un smartphone, le téléchargement n’était pas vraiment suffisant. 82% des smartphonautes utilisent des applications au moins une fois par semaine. 22% des smartphonautes installent au moins une nouvelle application toutes les semaines[/zilla_one_half_last] Enfin, la bonne nouvelle pour les marques ? 62% des utilisateurs smartphones ont déjà autorisé les applications à leur soumettre des notifications : autrement dit, le meilleur moyen de rentrer en contact avec vos consommateurs. Ainsi, il est important d’appliquer une politique de suivi et de collecte d’avis efficace pour ne pas voir son application finir aux oubliettes. Tout simplement. D’autant plus que 59% les ont téléchargées uniquement par curiosité et 30% avaient téléchargé plusieurs applications pour les comparer et ne conserver que la meilleure. Mais alors, comment pérenniser l’usage de son application au-delà de son téléchargement ? En mettant en place des évaluations sur les utilisateurs, les contextes d’usage, fréquences et niveau de satisfaction (enquêtes) tout au long de la vie de développement de l’application puis au fur et à mesure des mises à jours additionnelles.
Néanmoins, ne négligez pas les versions optimisées « mobile » pour le web; la tendance du Responsive Design y répondant; car vos clients utilisent Google pour vous trouver, comme ils le feraient depuis leur ordinateur. En d’autres termes, le résultat d’un site mobile non optimisé est peu recommendable voir nul d’intérêt.
[zilla_alert style= »yellow »] Méthodologie : Enquête réalisée en ligne par l’institut Harris Interactive du 17 octobre 2012 au 9 janvier 2013. Échantillon total de 7 000 individus représentatifs de la population des internautes français âgés de 15 ans et plus, à partir de l’access panel Harris Interactive. Méthode des quotas et redressement appliqués aux variables suivantes : sexe, âge, catégorie socioprofessionnelle et région d’habitation de l’interviewé(e). [/zilla_alert] Harris Interactive a profité de cette publication pour communiquer sur le lancement d’une offre d’étude pour une durée indéterminée, M-Observer : la solution d’étude pour optimiser l’efficacité des supports mobiles. À découvrir ici.