De l’influence des médias sociaux dans les résultats de recherche

Avec près de 12 millions de visiteurs uniques qui consultent chaque jour des blogs et des plateformes communautaires — la plus forte progression en un an (Médiamétrie Net Ratings, janvier 2011), les espaces d’expression profitant des réseaux sociaux ont de forte chance de s’imposer sur les moteurs de recherche, dans le cadre de l’évolution de la recherche dite « sociale ».

De l'influence des médias sociaux dans les résultats de recherche
De l'influence des médias sociaux dans les résultats de recherche

La recherche en ligne va de plus en plus baser ses résultats sur des critères de pertinences quant au choix de contenus sur une structure « sociale » : les médias sociaux ont, en effet, un impact fort dans la manière dont nous consommons le contenu partagé par nos followers, amis et autres contacts.

Définition : La recherche sociale s’est développée en corrélation avec le développement de l’usage des médias sociaux. La recherche sociale ou les moteurs de recherches sociales sont un type de méthodes de recherches sur Internet qui détermine la pertinence des résultats de recherches en tenant compte des interactions ou des contributions des utilisateurs, en l’occurence de ses contacts.

L’influence de Facebook et Twitter dans les résultats de recherche

Nombreuses ont été les spéculations sur le poids donné par Google (91,5% de part de marché en France) et Bing (3,4% de part de marchés en France) aux contenus de Facebook et Twitter partagés sur les réseaux sociaux notamment dans le développement des résultats de recherches en temps-réel (Google real-time). De nombreux critères rentrent en compte dans la détermination du poids de cette « influence sociale ».

Les récentes évolutions ont abouti à l’applications suivante :

– Plus un article est re-publié (« retweeté ») ou référencé sur Twitter, plus il y a de chance que ce lien soit mis en avant sur le moteur de recherche.

– Bing récupère les liens publiés sur les « Walls » (lorsque ceci sont marqués pour être lu par tout le monde / « Everyone ») et les liens partagés sur les pages Facebook (Google n’applique que cette dernière méthode).
En outre, ce que les ingénieurs appelent l’autorité sociale est également un indicateur en ce qui concerne le poids des contenus partagés. Bing va même jusqu’à associer l’identité numérique d’une personne reconnue (exemple avec un journaliste) pour définir son influence sur les réseaux sociaux. Pour l’instant, Bing Social Search n’est pas disponible en France. Le service vous invite à l’essayer pour les États-Unis. Toujours au sujet de Bing, la firme de Palo Alto a décidé d’implanter les résultats de Bing depuis 2010 afin de permettre de rester sur Facebook lors de la recherche d’un contenu directement depuis le champ de recherche. C’est un des axes de développement de la recherche sociale mais il en y a d’autres.

Aujourd’hui, on peut très clairement dire que Facebook ne tire pas encore profit de la masse d’information dont la plateforme est à la fois interface et plaque tournante.

La recherche dite sociale n’est encore pas encore performante

À l’heure actuelle, l’indexation des contenus issus des réseaux sociaux n’est aucunement influencée par nos contacts personnels ou notre propre réseau. Les supports externes des réseaux sociaux (Page Facebook par exemple) ne diffusent que les contenus publiques et par conséquent, pour prendre en compte le choix de vos contacts, il faudrait pouvoir se connecter à son compte. Ainsi, comme je l’indique ci-dessus, la réalité quant à la recherche sociale s’inscrit dans une problématique similaire à la recherche actuelle : la dictature des partenariats et les sphères d’influences. Si vous n’êtes pas bloggeur influent ou un utilisateur Twitter méconnu, vous avez peu de chance que votre contenu soit mis en avant grâce à l’effet de ces plateformes. Non pas parce que ce contenu n’est pas intéressant mais parce qu’il n’est pas assez visible. La problématique ne réside donc pas dans la création d’un super algorithme révolutionnaire mais elle nécessite davantage une connexion entre les deux environnements. Une start-up semble avoir compris l’importance autour de ses échanges et de la nécessité d’un tel outil.

Social-search, outil de la vraie recherche dite sociale

Social-search.com logo
Page d'accueil Social-search.com

Le hasard fait bien les choses puisque j’ai découvert durant l’écriture de cet article un nouveau service autour de la recherche sociale : Social-Search. Il s’agit d’un moteur de recherche personnalisé pour Twitter et Facebook. Après avoir connecté et associé vos comptes Facebook et Twitter, le service indexe l’ensemble des liens partagés par vos amis Facebook (Newsfeed) ainsi que les liens des utilisateurs que vous suivez sur Twitter (Timeline).

Je vous invite à découvrir l’article complet sur « Social-search » sur le blog du modérateur

Bonus : la répartition des services de partage utilisés en France

AddThis — outil que j’utilise sur ce blog par l’intermédiaire d’un plugin — agrège les partages réalisés sur l’ensemble des blogs et sites qui utilisent aussi le service afin de quantifier l’usage des plateformes social media. L’image parle d’elle-même :

AddThis - Classement des services en France
AddThis / Répartition des services de partage

Fort logiquement, Facebook est en tête avec près de 42% des partages de contenus. Rien d’étonnant lorsque l’on sait que Facebook représente en France plus de 20 millions d’utilisateurs. En revanche, j’ai été très surpris par la propension des partages vers Windows Live Messenger (Hotmail). L’hypothèse émise est la suivante : les services utilisant AddThis pour faciliter le partage de leurs contenus sont majoritairement des plateformes communautaires pour les 14-18 ans car je ne crois pas que dans mon entourage proche Messenger ne soit encore fréquemment utilisé. D’autre part, près de 10% du partage en ligne est à vocation personnelle puisque 9,30% correspond à la fonction d’impression.

Par Paul-Henri Brunet

Passionnément curieux et féru d'objets connectés. @phb sur Twitter.

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